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Le berceau du fer

meditation dominicale

Méditation 4e dimanche du temps ordinaire

28 Janvier 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation, #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Marc (1, 21-28) 

Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

LA PAROLE DE JESUS MET DE L'ORDRE

Quel démarrage ! À peine Jésus vient d’appeler ses disciples pour en faire des pêcheurs d’hommes que se présente une première situation. C’est d’abord par la parole que Jésus éblouit. La comparaison avec les scribes donne à penser. En quoi cette parole-là est différente ? Pourquoi fait-elle autorité? L’évangéliste ne dit rien du contenu mais il présente simplement son effet sur ses auditeurs. La parole de Jésus rejoint, parle au cœur. Elle sert la vie. Elle crée un pont. 

« Tais-toi ! Sors de cet homme. » ordonne Jésus à l’esprit « mauvais » qui habitait ce pauvre fou, capable de mélanger le vrai et le faux – comme cela se pratique si bien aujourd’hui-. 

Jésus parle et agit avec autorité. Sa présence dérange les forces qui se mettent en travers de la libération de la vie, de la vérité. Les réactions peureuses nous font découvrir ce qui est à l'œuvre. Jésus nous offre de devenir « co-auteur » de notre existence et nous aide à nous débarrasser des esprits réels ou fictifs qui ont pris le pouvoir sur nous et qui nous tirent vers le bas. Jésus donne à voir les oppressions qui nous entravent et met en œuvre le pouvoir pour nous en extraire.

Le démon a trouvé plus fort que lui ! Jésus impose le silence aux paroles blessantes et qui tuent. La parole de Jésus est bienveillante, et elle fait ce qu’elle dit : elle chasse la malveillance, elle nous délivre du mauvais. La Parole de Jésus met de l’ordre ; elle ordonne à Dieu, elle relie à Dieu.

En ce dimanche, laissons Dieu mettre de l'ordre dans nos vies bien folles ; prenons quelques instants pour faire silence, et Le laisser agir, parler avec autorité, pour nous faire grandir ! Heureuse rencontre avec Jésus qui redonne envie de vivre. Les forces de mort ne peuvent que capituler devant ce désir impérieux que nous ayons la vie du Père en nous. Il nous réveille, nous ressuscite. 

 " Oui, Seigneur, que ta Parole nous libère, et manifeste ainsi en nous toute son autorité ! Donne-nous de savoir nous taire afin que nous nous laissions pleinement envahir par la puissance de ton Esprit d’Amour et de Paix !"

 

Equipe Méditation@Evangile – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°388 – Vincent Ravince - spiritain – Marie-Dominique Minassian - Peinture Bernadette Lopez

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Méditation 2e Dimanche de l'Avent (B)

14 Janvier 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Jean (1, 35-42) 

En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit: « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire: Pierre. 

VITALITÉ ÉVANGÉLIQUE 

C’est une très belle page d’évangile qui nous est offerte en ce dimanche. Il y a beaucoup de silence. Des plans reculés, quasi panoramiques, embrassant les allées et venues de Jésus. Des gros plans sur Jean-Baptiste, reconnaissant en Jésus l’Agneau de Dieu. Sur Jésus aussi, qui accueille ces deux disciples et regarde Simon. Des paroles essentielles faisant passerelle pour les disciples autorisés à suivre un autre. Il y a de l’introspection dans la question de Jésus qui appelle une réponse. Il y a de la liberté, de l’espace offert à ces deux disciples pour entrer dans l’intime du maître désigné. Entre Jean-Baptiste et Jésus, le passage de témoin est acté. La liberté de Jean-Baptiste et son effacement devant l’Agneau signent l’aboutissement de sa mission et de son enseignement. La liberté de Jésus devient l’espace pour que d’autres puissent faire l’expérience de l’évangile et de son mouvement. La vie panoramique de Jésus est accessible à tous. Il n’y a qu’à venir voir ! 

Simplicité déconcertante qui suffit à accrocher son cœur. Jésus donne consistance à tous ceux qu’il touche. “Tu t’appelleras Pierre”. Genèse d’un nom et d’une vocation nés d’un regard et d’une chaîne de rencontres. Nous avons ici la vitalité évangélique à ses premières heures qui perdure aujourd’hui encore à chaque conversion et bouleversement d’évangile. L’attraction de la bonté incarnée n’a pas besoin d’explication. Son rayonnement suffit à réveiller les cœurs transis. L’évangile est en marche. Il nous traverse, nous percute et nous envoie. C’est dans le choc et la douceur d’un regard que tout cela se noue. C’est Dieu lui-même qui nous regarde depuis le cœur de chacun de ses disciples, depuis le premier jour de la création. Il nous confie son regard qui passe entre nous pour le poser sur tous ses enfants. Qu’y verront-ils ? 

Ne pas gêner le regard de Dieu... S’offrir corps et sang pour que l’amour vive, grandisse. Gagner en consistance en ne perdant rien de la vie du maître et en transparence en ne retenant rien du don qu’il nous fait. Gagner en reconnaissance: c’est lui l’Agneau de Dieu.


Équipe Évangile&Peinture - Marie-Dominque Minassian - Peinture Bernadette Lopez
 

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Méditation Epiphanie du Seigneur

6 Janvier 2024 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation, #Méditation Dominicale

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 1-15)

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » 

Convocation des mages par Hérode

En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez-vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » 

L'adoration des mages

Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, 

Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils. ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

Moment favorable

La ville de Bethléem, aujourd’hui, est le lieu le plus improbable pour la naissance du Sauveur. Entourée d’un immense mur, cette ville de Judas est le lieu inattendu par excellence pour accueillir le libérateur et pourtant, c’est bien là que Jésus est né. 

Bethléem en Palestine aujourd'hui

À son époque, il en allait différemment : tout le monde savait que Bethléem accueillerait le Messie, car elle était la ville de naissance du roi David : son descendant devait naître là-bas. Hérode et tous les scribes, les spécialistes de la religion, savaient que de Bethléem sortirait un berger, mais le seul problème était de savoir quand. À l’inverse, les rois mages ont su lire les astres, les signes des temps : ils savaient quand le roi du monde devait naître, mais ils ignoraient où. 

Bien souvent, nous sommes un peu comme Hérode. Nous connaissons la Bible et nous savons où attendre Dieu : dans les sacrements, le prochain, la lecture de la Torah, du Coran, de la Bible. Pour autant, nous ne le voyons pas toujours et nous risquons de rater le moment favorable, car nous ne sommes pas assez attentifs aux signes des temps. 

J’ai eu la joie de reconnaître, un signe donné par Dieu et j’ai éprouvé le besoin d’être guidé par des hommes, des femmes, des prêtres et des laïcs et des personnalités de tous horizons et de comprendre. Comme beaucoup de chrétiens, fidèles au baptême, je suis disciple du Christ, missionnaire de Sa lumière. Mission, qui n'est pas affaire de stratégies ou de moyens, mais le résultat d'une expérience, celle de l'échange d'un regard entre Dieu et l'homme, celui de Jésus sur Pierre ou celui d'un nouveau-né sur nous.

Admirer un nouveau-né nous comble de bonheur. Que dire quand il s’agit du Messie, du Fils de Dieu, de cette étoile qui brille dans les ténèbres ? Comme les mages, nous pouvons nous mettre en route, à la rencontre du Sauveur en accueillant son amour gratuit Sur nos chemins de solitude, de souffrance, d’incompréhension, nous pouvons nous laisser guider par sa divine et mystérieuse lumière. Le moment est favorable aujourd’hui pour l’accueillir « Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. »  (Ep 3, 2-3a.5-6)

Rencontrer Dieu lui-même, dans l'invisibilité et une discrétion inouïe, ne laisse pas indifférent. Les mages, Balthasar, Gaspard, Melchior repartent évidemment par un Nouveau Chemin. Celui qu'ils ont adoré, ils le croient déjà, est le Chemin, la Vérité et la Vie.

L’épiphanie est la fête de la manifestation du Christ dans l’humilité de la condition humaine.    A la suite des mages, en ce début d'année, déplaçons nos petits horizons réduits à nos idées et à nos pensées du moment. Accueillons l'invisible d'un Dieu qui se dit totalement avec nous par cet enfant exilé puis en ce jeune adulte, nommé roi éphémère par ceux qui vont le tuer, jeune crucifié qui révèle sa véritable royauté en pardonnant à ses bourreaux, en donnant sa vie, en triomphant de la haine, du péché et de la mort. Christ est de retour par son Esprit Créateur en nous et parmi nous : contemplons son humble présence au cœur de ce monde dans la douleur d’un enfantement.

Accueillir le fruit du mystère de la nativité dans nos vies

Equipe Méditation@Evangile – Frère Olivier Catel - Vincent Chopart spiritain - François Roger – Peinture Arcabas et Bernadette Lopez

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Méditation 33e dimanche du Temps Ordinaire A

12 Novembre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Evangile selon Mathieu 25,14-30

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.’ Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.’ Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.’ Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.’
Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! »

En cette Journée mondiale des Pauvres et journée nationale du Secours Catholique, le thème nous invite « à ne pas détourner notre visage d'aucun pauvre ». Cette parole nous rappelle que l’on ne peut pas être disciple du Christ si on ne se laisse pas toucher par les appels de tous ceux qui crient, prient et supplient. Comme Jésus lui-même, sans cesse, s'est laissé toucher par tous les blessés de la vie, les suppliants. Et les disciples réfractaires, sourds à leurs cris et souffrances, sont devenus peu à peu, une oreille attentive, compassion et tendresse ; ils sont devenus le visage du Christ, le visage de Dieu. En cette Journée mondiale des pauvres, la parabole des talents confiés que Jésus raconte nous fait comprendre que Dieu fait confiance à chacun. Il donne à chacun suivant ses possibilités. Une confiance immense car Dieu se retire pour laisser pleinement s'épanouir notre liberté, notre capacité à recevoir, à accueillir, à vivre comme Lui.

Mais ce don reçu peut se transformer en un avoir, en un pouvoir, en un savoir qui deviennent une propriété privée et nous éloigne des autres. En voulant nous mettre au-dessus des autres, nous enfouissons le don reçu en nous-mêmes, comme dans un congélateur afin de le garder pour nous, de peur qu'il s'abîme à l'extérieur. Peur de l'avenir, peur des autres, peur de nous-mêmes, peur de ce que nous sommes appelés à être.

Mais ce dont reçu, nous pouvons le recevoir pour ce qu’il est : signe d’une infinie confiance. Au lieu de nous l'approprier, de l'enfermer et de le garder, au contraire, en accueillant cette confiance et ce don qui nous est fait, nous devenons nous-mêmes un don lumineux et joyeux.
Don à offrir, don à redonner à Celui qui nous l’a confié.
Don à partager, don à multiplier !
Puissions-nous vivre et rayonner de ce que nous avons reçu.
Devenons ce que nous recevons :
Nous sommes le corps de Christ.
Chacun de nous est un membre de ce Corps.

 

Equipe Méditation@Evangile – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°378 – Vincent CHOPART - spiritain - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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Méditation 32e dimanche du Temps Ordinaire A

12 Novembre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (25, 1-13) 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

ATTENTE NUPTIALE

La fin du cycle liturgique nous projette dans la perspective du Royaume. Qu’est-ce qui nous attend ? L’Écriture nous aide à mettre des mots sur cette réalité étrange. Pour les disciples, les mots de Jésus se voulaient comme des traits d’union avec leur vécu commun. 

L’image des noces renvoie à la dimension festive de ce mystérieux Royaume. Mais nous savons tous qu’avant un mariage, c’est beaucoup de préparatifs et aussi l’attente du temps fort de ces noces: la réunion des époux. Pourtant cette noce est curieuse. L’épousée semble absente, tout comme les convives. Á moins que cette noce ne désigne l’évènement à la fois personnel et collectif de la Rencontre, de ce rendez-vous inconnu qui devra nous trouver à l’unique tâche qui semble compter: avoir sa lampe allumée. On peut deviner la panique s’emparer des jeunes filles au bout de leur réserve après s’être endormies. 

La faute n’est pas dans l’endormissement mais dans la perte de sens au réveil. L’insouciance n’a pas sa place dans le Royaume au contraire de la prévoyance. Et il y a des choses qui de toute évidence ne servent pas pour les autres ou qui ne peuvent être partagées. Cette lampe et cette huile ont le rayonnement unique du désir de cette noce, du bonheur de l’époux et de l’épouse. Pas de place pour ceux ou celles qui ont perdu le sens de leur emploi. Tenir la lampe allumée c’est, au milieu des aléas de la vie présente, garder le sens et le goût de l’évènement à venir. Pas de place pour la dispersion. 

Plus que jamais la boussole du Royaume doit guider notre manière d’habiter le monde, le temps. La garde de notre cœur tout entier dévoué à cette attente et à ce désir devrait être notre seule préoccupation. Et même si le style de vie des uns ne semble apparemment pas utile aux autres, la durée de l’attente ne doit pas affaiblir la perspective et le service de l’accueil dévolu à quelques-uns. La certitude de la rencontre sera récompensée par la participation au festin nuptial initialement promis à tous. L’heure est à la veille, plus que jamais, au désir de la venue de l’Époux, du Prince de la Paix. 

Viens, Seigneur, presse notre cœur pour que sorte l’huile de ton désir, le goût de ta paix et de ta joie pour l’humanité plongée dans la nuit. Viens ! 

 
Équipe Évangile@Peinture -  Marie-Dominique Minassian - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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Méditation 30e dimanche du Temps Ordinaire A

29 Octobre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (22, 34-40)

En ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.’ Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » 

SOMMET JURIDIQUE

Voilà de nouveau Jésus mis sous pression par un autre groupe, les pharisiens, bien décidés à sortir vainqueur de l’affrontement verbal avec lui, forts de leur connaissance de la Loi.

La LOI ? Tu ne PEUX PAS. Il est INTERDIT. Tu DOIS. Il FAUT… Pour les Juifs, Moïse avait gravé sur 2 pierres les 10 paroles de Vie données par Dieu. 

Les docteurs de la Loi ont ajouté des commandements, certains importants, d’autres moins… Le Judaïsme, a 613 préceptes (248 commandements et 365 interdictions). D’où l’interrogation sur la hiérarchie entre tous. Les pharisiens décident de prendre Jésus au piège : ‘Quel est le plus grand des commandements ?’  

Ce dimanche, Jésus déjoue le piège du détail (multiples prescriptions et règlements accumulés, qui font la fierté des législateurs religieux) où se perdent ses interlocuteurs. Un même et unique commandement, comme une croix fissurée plantée à la fois tournée vers les cieux et à la fois 2 bras largement ouverts pour accueillir et aimer sans limite.

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme
et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Non seulement il va falloir s’efforcer d’aimer ce ‘prochain’,  mais aussi lui accorder la même estime qu’on accorde à Dieu !

C’est la mission que Dieu indique à l’Église et à chacun d’entre nous : vivre plus intensément et plus concrètement la communion et la marche ensemble. Nous sommes invité à dépasser les manières d’agir en autonomie où les voies parallèles ne se rencontrent jamais : le clergé séparé des laïcs, la foi intellectuelle de certaines élites séparée de la foi populaire, les jeunes séparés des personnes âgées, les conjoints et les familles peu impliqués dans la vie des communautés, etc. 

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que l’Église et chaque baptisés vivent comme un corps, comme un vrai Peuple, uni par l’unique foi dans le Christ Sauveur, animé par le même Esprit et orienté vers la même mission d’annoncer l’amour miséricordieux de Dieu le Père. 

Un Peuple uni dans la mission. Partager la mission rapproche les pasteurs et les laïcs, crée la communion d’intentions, manifeste la complémentarité des divers charismes et suscite donc en tous le désir de marcher ensemble…  

Le message de Paul (1ère lettre Thes 1, 5-10) à la communauté de Théssalonique  pourrait-il nous être adressé à nous aujourd’hui, dans nos paroisses et communautés de paroisses ? 

Chez nous, à cause de leur foi au Christ, des personnes se donnent : écoute et accueil de familles éprouvées ; visite de personnes seules, malades ou isolées ; animation dans les EHPADs ; accueil des jeunes primo-arrivants : de familles nouvellement arrivées ; cafés conviviaux ; solidarité avec les plus ulnérables avec le Secours Catholique ; Migr’action ; l'ACE, action catholique de l'enfance, proche des enfants de familles réfugiées ; l’ACAT ; Justice et Paix Intégrité de la Création ; le Casa ; le Secours populaire ; les Restos du cœur ; les centres sociaux de nos villes ; l'Accorderie ; les groupes de partage autour de la parole de Dieu ; les groupes de prière ; les mouvements d'action catholique (ACI, MCR, ACO) ; le CCFD Terre lointaine pour vivre la solidarité au niveau international.

Cette liste pourrait certainement s'allonger car tant d'entre nous sont présents et actifs dans divers engagements à la fois dans la proximité, et à la fois pour le "bien commun" (par exemple dans le social, le politique, la protection de la planète, etc.).

Au cœur des nouvelles éprouvantes, 
nous sommes appelés à passer de nos peurs à l'audace, 
de nos petits cocons protecteurs au risque de la fécondité fraternelle. Dépêchons-nous d’aimer !

Equipe Méditation@Evangile – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°375 – Vincent Chopart, spiritain – par François Roger – Peinture Bernadette Lopez - Fribourg
 

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Méditation 29e dimanche du Temps Ordinaire A

22 Octobre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (22, 15-21)

Alors les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » 

La meule de Gaza

L'évangile de ce dimanche nous relate un piège tendu par les pharisiens au sujet d'un impôt à payer à l'empereur romain. Jésus dénonce tout d'abord l'hypocrisie qui habitent les pharisiens et leurs disciples.

" Rendez donc à César ce qui est à César."
" et à Dieu ce qui est à Dieu !
"

Les pharisiens aimaient jouer avec la confusion, on dirait aujourd'hui l'enfumage, avec un flot de messages contradictoires comme nous savons si bien le faire à notre époque des réseaux a-sociaux.

Notre belle laïcité en est même dépassée car c'est Dieu lui-même qui crée en séparant, depuis le début de la Création, afin de nous arracher à toute confusion. Mais les intégrismes et dictatures aiment jouer de la confusion pour assouvir leur pouvoir et domination, en multipliant les règles et règlements, les lois et décrets pour se sécuriser à l'infini.

Dieu clarifie, élève et purifie. Il nous fait marcher sur un Chemin de Vérité, de Liberté et de Vie. "Rendez à Dieu ce qui est à Dieu", quel appel à nous arracher, par la force de son Esprit, à toute illusion et esprit de domination. 

« Tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu » disent les pharisiens, mais ils sont persuadés du contraire ! Jésus affirme la distinction la plus gigantesque qui soit. L’argent n’est pas Dieu ! Le pouvoir n’est pas Dieu. Dieu est Dieu et cela change tout. « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu ! » 

Samson et Dalila - Livre des Juges

Chrétiens, nous croyons en Dieu ; nous prononçons son nom. Puissions-nous déceler le travail de ce mot dans chacune des rencontres, dans chacun des regards que nous échangeons. Puissions-nous, avec ce Nom-là, arracher au mépris tous ceux que la société ignore ; reconnaître la dignité de chaque personne et de chaque peuple. 

Où est Dieu ? Là-même où nous nous rencontrons. Nous le reconnaissons dans l’acte qui nous distingue et nous permet de nous reconnaître. Où donc est Dieu ? Là où nous broyons la meule de Gaza ? Où là où nous nous parlons en réussissant à nous entendre.

 

Equipe méditation@Evangile - Extrait de l’Echo d’Ozanam N°374 – Vincent Chopart spiritain - François Roger – Peinture Bernadette Lopez 

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Méditation 28e dimanche du Temps Ordinaire A

15 Octobre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (22,11-14) 

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

ANNONCE OUVERTE

L'évangile de ce dimanche nous raconte, en parabole, l'histoire d'une noce extraordinaire où les invités déclinent avec violence l'invitation ! 

Des invités ne désire pas venir. Peut-être qu’ils ne souhaitaient pas manger à côté des autres invités ? Que cela les dérangeait de savoir qu’au festin, il y aura des prostituées, des publicains, des petits et des pauvres assis à la même table qu’eux ? 

Alors ils trouvent toutes sortes d’excuses pour ne pas venir, pour ne pas avoir à se mélanger avec ces gens-là ! 

Mais le projet de Dieu ne se laisse enfermer dans le divertissement des puissants. Dieu ouvre les portes de la noce aux blessés et humiliés, aux petits et à ceux qui manquent de tout, à celles et ceux qui sont toujours en marche et en attente, à ceux qui sont méprisés et rejetés. 

Jésus dans cette Evangile veut nous faire comprendre comment ça marche dans son Royaume : là, il n’y aura pas de compartiments. Et n’y rentreront que ceux qui le désireront. Jésus dit que « tous sont appelés mais que peu sont élus ». 

Si, aujourd’hui sur terre, il nous est difficile d’accueillir ceux qui sont différents, alors on risque de ne pas trouver cela plus facile au ciel ! Oui tous sont appelés à vivre les mœurs de Dieu, mais peu acceptent de les vivre vraiment. Voilà qui nous bouscule ! Il faut nous habituer à la bonté inconditionnelle de Dieu pour tous ! Cette attitude du cœur, nous l’apprenons en nous mettant à l’école de Dieu. La joie du Royaume est à portée de tous. Pas d’autre privilège que cet appel à partager la joie de Dieu déposée en son fils...

Dieu invite alors que les hommes s'évitent, se divisent et se détruisent.
Dieu est patient et grand, Dieu attend et nous espère, Dieu est notre Père


Prière de la semaine missionnaire mondiale

Ô Seigneur Jésus, comme les disciples d’Emmaüs, 
nous sommes tentés par le découragement.
Viens nous rejoindre et marcher avec nous.
Sèche nos larmes, réchauffe nos cœurs, relève ceux qui sont affligés, 
guéris les blessés, soulage les malades, réconforte les foyers.la famille.
Donne-nous la grâce d’une plus grande foi en ton Eucharistie, 
que nous puissions sentir ton Amour immense, ardent, 
et que nos cœurs devenus brûlants nous poussent sur les chemins, 
par toute la terre, proclamer ta Bonne Nouvelle :
“ Jésus est ressuscité ! Il est vivant ! Nous l’avons vu et
 je vous annonce son retour au milieu de nous par la communion 
de son Esprit à travers nos Paroles et nos Gestes  ”


Equipe Méditation@Evangile – extrait de l’Echo d’Ozanam N°373 – Vincent Chopart spiritain et François Roger – Peinture Bernadette Lopez Fribourg
 

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Méditation 27e dimanche du Temps Ordinaire A

8 Octobre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (21, 33-43)

En ce temps-là,  Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »

« La pierre rejetée, est devenue la pierre d’angle. »

La vigne, dans l’Evangile de ce jour, est confiée aux hommes. Dieu croit tellement en l'homme qu’il lui confie son trésor. Mais les hommes se croient des dieux et mettent Dieu dehors ! Alors que cette vigne c'est un projet d'amour pour toute l'humanité : un amour qui pourrait porter des fruits pour le bonheur de tous. 

Est-ce que, nous aussi, nous mettons Dieu en dehors de nos vies, de nos familles ? On n’en parle surtout pas. Le sens final de nos vies est rejeté. Nous nous prenons pour des dieux. Et nous disons que Dieu est absent ! Nous bâtissons un monde sans cœur, un monde sans Dieu. 

On parle beaucoup d'écologie, du respect de la nature. Mais l'homme qui se considère comme propriétaire, détruit les richesses et l’avenir des générations futures, il détruit la vie. 

Avec ces drames liés aux dérèglements climatique nous avons un rôle à jouer. Au lieu de rester dans le déni, croire que ce sont simplement des éléments extérieurs et que nous n’avons aucune part de responsabilité, ou au lieu de partager sur les réseaux sociaux des fake news et Intox, retroussons nos manches et agissons pour le bien de tous.

Cette parabole nous ressemble tellement, par exemple en réfléchissant à notre maison commune, toute la création : Lorsque l'homme s'approprie et détruit tout ce qui lui est confié, Dieu, Lui, redonne vie et reconstruit.  La "pierre rejetée" devient la pierre essentielle.

Ce week-end, ouvrons encore plus nos yeux et nos cœurs, 
prions l'Esprit de nous habiter et de nous accompagner tout au long du chemin.

 

Equipe Méditation@Evangile - Extrait de l'Echo d'Ozanam N° 372 - Père Vincent Ravince spiritain - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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Méditation 24e dimanche du Temps Ordinaire A

17 Septembre 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (18, 21-35) 

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » 

PERVEVOIR AVEC LE COEUR

Interrogé sur le pardon, Jésus répond : « Patience... » Le pardon demande-t-il de la patience ? Pardonner, c'est se donner du temps et en donner à l'autre avant de mettre un terme à la relation ou de l'enfermer dans un jugement définitif. C'est même donner beaucoup de temps si on tient compte du chiffre - 77 fois 7 – indiqué par Jésus. 

Pourtant, ce temps ne concerne pas d'abord les horloges mais le cœur. Percevoir avec le cœur, accepter de s'ouvrir à ce qui fait la vie de l’autre, voilà ce qui permet réellement d'appréhender une réalité invisible. Et, dès lors, de changer de regard sur les personnes et les situations. 

Cette parabole interroge notre regard sur le pardon, qui n'a rien à voir avec l'oubli. Jésus demande que le pardon soit renouvelé dans le temps, ce qu'aucun des personnages du texte n'est capable de faire. Dans cette parabole les personnes ne se donnent pas de temps, ni le roi qui remet sa dette immédiatement et qui revient sur ce don à la 1ère occasion, ni les serviteurs qui en ont besoin pour rendre ce qu'ils doivent. 

Donner du temps, la lenteur est nécessaire. Sortir de ses enfermements financiers, affectifs, intellectuels, pour prendre conscience des conséquences de ses actes, cela exige du temps ; de même pour que la souffrance s'apaise. 

Dire le ‘Notre Père’, n’est pas facile : ‘Pardonne-nous comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.’ Mais ce pardon donné est une libération. Il ouvre à la paix, à l’avenir, à la vie et à l’amour. Il trace en nous un passage à la tendresse de Dieu.  Installe-nous dans ta joie !

Méditation pour le mois de la Création
Dieu seul peut créer, mais il t’appartient de mettre en valeur ce qu’Il crée.
Dieu seul peut donner la vie, mais à toi de la transmettre et de la respecter.
Dieu seul peut donner de croire, mais il t'appartient d'être un signe de Dieu.
Dieu seul peut donner d’espérer, mais il t’appartient de redonner confiance.
Dieu seul peut donner d'aimer, mais il t'appartient d'apprendre à aimer.
Dieu seul peut donner la paix, mais il t’appartient de réunir.
Dieu seul peut donner la force, mais il t’appartient de soutenir.
Dieu seul peut donner la joie, mais il t’appartient de sourire.
Dieu seul est la lumière, mais il t’appartient de la faire briller.
Dieu seul peut faire un miracle, mais il t'appartient d'apporter tes 5 pains et 2 poissons. 
Dieu seul se suffit à Lui-même mais il a voulu avoir besoin de chacun de nous

 

Equipe Evangile@Peinture - Extrait de l'Echo d'Ozanam N°369 - Vincent Ravince spiritain - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg
 

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