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Le berceau du fer

meditation dominicale

Méditation 19e dimanche du Temps Ordinaire A

13 Août 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (14, 22-33)

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

DIFFICILE DISTANCE 

Drôle de diptyque qui nous est offert... D’un côté Jésus aspirant à la solitude et à la prière, de l’autre les disciples entre fascination et angoisse.

A l'image de Pierre qui commence à couler lorsqu’il prête plus d’attention au vent qu’à la personne du Seigneur. Nous aussi nous sommes dans la barque, il ne s'agit pas de nous affoler ou de tout critiquer. Il s'agit de regarder vers Celui qui nous dit : "Courage ! Confiance ! Je suis avec vous dans la barque." 

Comme la foule et les disciples, nous rêvons d’exploits, mais nous coulons dès les 1er remous ou vents forts. Comme Pierre, nous nous enfonçons parce que nous nous regardons, nos regards sont tournés notre propre expérience, ce que nous réussissons nous-mêmes. Pierre s'élance à la rencontre du maître. Mais, pris de peur, il commence à sombrer et demande à Jésus de le sauver. Jésus, en lui tendant la main, fait passer Pierre d'une religion émotionnelle à la découverte de qui Il est, qui est Dieu. « Pourquoi as-tu douté ? Confiance, c'est moi, n'aies pas peur ! » 

Tout, dans cet évangile met en mouvement. Jésus renvoie les disciples vers l'autre rive, renvoie la foule vers un ailleurs, et va lui-même à l'écart, sur la montagne, loin de l'actualité brûlante de la multiplication des pains. Il passe la nuit à prier. La foule et les disciples sont appelés au départ, comme si ce qui vient de se vivre lors de la multiplication des pains ne pouvait se comprendre et s'accueillir qu'en prenant de la distance, en prenant le large. 

Le mouvement le plus important n'est pas celui qui fait bouger les gens d'un lieu, mais c’est ce mouvement intérieur auquel nous sommes tous appelés. Puissions-nous donc laisser le Fils visiter et habiter nos déserts, nos nuits, nos flots agités pour qu’un jour, rassasiés de son amour, nous sachions quitter nos sécurités pour entrer dans sa liberté et embrasser, dans la confiance, le tout de la vie.

 

Maître des vents et des mers, 
des corps et des cœurs, 
souvent nos vies sont cernées de ténèbres, 
et les vents soufflent avec violence... 
Mais tu es là quand vacille notre espérance. 
Par ta grâce, nous croyons en toi. 
Guide nos pas, forge nos regards, 
ouvre nos bras, fortifie notre foi ! 
Ô Christ, vainqueur des mers et du mal, 
fais-nous passer avec toi 
de nos peurs à la confiance, 
de la mort à la vie !

Equipe Méditation@Evangile- Extrait de l'Echo d'Ozanam N°364 - Vincent Ravince, spiritain - Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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Méditation 14e dimanche du Temps Ordinaire

9 Juillet 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Evangile Évangile (Mt 11, 25-30)

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » "Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits". 

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants… »

L'absence de diplôme ne signifie plus ignorance. Jésus fait appel à la connaissance amoureuse du cœur, cachée aux savants, révélée aux petits. La préférence de Dieu pour les petits, n'a rien à voir avec une religion qui prônerait l'égalité dans la médiocrité, ou bien la soumission !

L'humilité c’est la pauvreté du cœur qui s'efface pour que l'autre existe et s'épanouisse. L'Évangile oppose à l'arrogance d'une élite, l'attention aimante aux plus faibles, aux blessés de la vie. L'Évangile préfère aux sages et aux savants, souvent imbus de leur supériorité, les tout-petits qui attendent de Dieu, et des autres, l'art d'aimer. 

Dieu, quand il aime quelqu'un, il n'y a pas trace de domination ou de possession, ce n'est jamais donnant – donnant , comme cela se passe trop souvent entre nous. 
Quand il aime c'est gratuitement ! Quand il aime, il s'offre lui-même pour faire grandir l'autre. Dieu aime les petits qui n'ont rien qui attire les amis d'un moment : les petits qui ne se prennent pas pour plus que ce qu'ils sont… Ceux-là Dieu les aime !

Seigneur, tu détestes l'orgueil ! Moi aussi, je suis un tout petit. Ne me permets jamais d'oublier cela, les jours où je risque de me croire meilleur qu'un autre, les jours où j'oublie que, si ma vie est légère à porter, c'est parce que tu as pris sur toi mon fardeau. 

Accueillions le salut du messie dans nos vies, en vivant de ce salut en étant doux et humbles de cœur, unis dans l’Esprit, au Père et au Fils. Cela n’est possible qu’aux touts petits et échappe à la logique des sages et des savants.

Seigneur, par ces petits que tu mets sur ma route, dépouille-moi de tout préjugé. Pour entrer dans cet amour qui t'unit au Père, je dois me faire tout-petit. Je dois poser mon fardeau, te le donner, accepter que tu sois mon frère, et humblement de me laisser porter, accepter que tout homme soit mon frère, et avancer avec lui, avec toi, grâce à toi, vivant d’un même Amour, d’un même Esprit.

Dépassé par le temps - Pierre de Maere, Ridsa et bien plus encore...

Equipe Méditation@Evangile – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°359 – Père Vincent Ravince , spiritain – Peinture Bernadette Lopez

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Méditation sur l'Evangile du 13e dimanche du Temps Ordinaire

2 Juillet 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Matthieu (10, 37-42) 

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
 

INSURPASSABLE AMOUR

Dans l’Evangile de ce jour, Jésus ne veut certainement pas nous dire que les liens d’amour dans la famille sont mauvais. 

Car vivre, c’est d’abord recevoir la vie, accueillir l’amour. 
Nous sommes le fruit d’un don… Et ceux qui nous ont engendrés ne sont eux-mêmes que des relais de la seule Source créatrice de la vie : Dieu plein d’Amour. 
Jésus le rappelle souvent : « Vous n’appellerez personne du nom de père sur la terre, car vous n’en avez qu’un seul, le Père des cieux. » (Mt 23,9) 

« Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es. » Georges Convert 
Si tu ne côtoies jamais des gens simples, tu te prives d’une grande richesse. Si tu ne fréquentes ni l’immigrant dénué de tout, ni le malade chronique, ni la personne âgée solitaire, tu risques fort de ne pas rencontrer Jésus en vérité… 
Tes relations courent le danger d’être marquées du sceau de la rentabilité. 
Tu seras alors loin de la gratuité et donc bien loin du Père Divin. 

C’est ce que pressentent des jeunes plongés dans ce monde de la consommation et de la rentabilité où tout se paye et se mérite jusqu’à la paralysie du don et du spontané. N’est-ce pas ce besoin de gratuité qui nous amène à trouver le temps d’être bénévoles ? Quand nous nous donnons des espaces de gratuité, nous trouvons le chemin de la liberté qui seul mène à la joie et à la rencontre de Dieu. 

Inspire-nous Seigneur ce que nous devons penser, 
ce que nous devons dire et comment nous devons le dire 
afin que nos paroles et nos actes rendent toujours compte 
de notre attachement inconditionnel à ta Parole.

Pour ce temps de vacances, lisons (sur le bas de la page 4 du feuillet) le petit texte de Paul Clavier, professeur et docteur en philosophie - Panorama de juillet-août 2018) Je fais un rêve : 
"Pas de violence, c'est les vacances !"

À défaut de vacances de rêve, faisons un rêve de vacances, faisons-le à la manière de Martin Luther King. Je fais le rêve que tous les belligérants partent en vacances, qu'ils prennent congé des armes, troquent leur gilet pare-balles contre une chemise à fleurs.

Je fais le rêve « qu'amour et vérité se rencontrent. Justice et paix s'embrassent » (psaume 84-85), que nous marchions dans les voies d'une économie solidaire.

Je fais le rêve que la personne migrante ne soit plus vue comme problème ou menace, mais comme l'occasion de grandir dans la joie de l'accueil.

Je fais le rêve que toute ma colère, mon amertume et mon pessimisme partent en RTT, et ne reviennent jamais. Je fais le rêve que mon désir d'être aimé pour ce que je ne suis pas s'éteigne, et que j'accepte enfin d'être aimé tel que je suis.

Je fais le rêve de mettre en vacances mon petit moi gonflé de peur et de revanche, et d'accueillir une nouvelle façon d'être moi.

Je fais le rêve que chacun puisse trouver le moyen de refaire ses forces, de respirer sa vie en contemplant la beauté d'un paysage accessible et désencombré.

Je fais le rêve enfin de ne plus rêver seulement mais d’œuvrer à des vacances réconfortantes qui n'oublieraient personne.

 

Equipe Méditation@Evangile – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°358 – Vincent Ravince spiritain – Peinture Bernadette Lopez

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Méditation Pentecôte 2023

27 Mai 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Evangile selon saint Jean (20, 19-23) 
" C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus"

PAR L'ESPRIT SAINT, DIEU SE COMMUNIQUE ET SE FAIT CONNAÎTRE

C'est à des hommes, dans la pleine maturité de leur vie, qu'est donné l'Esprit Saint en ce jour de Pentecôte… Il aura fallu toute cette vie d'homme, de disciples, toute cette vie de croyant, pour qu'en ce jour de Pentecôte ils reçoivent l'Esprit de Dieu en plénitude. 
Il aura fallu qu'ils laissent la place vide à Dieu, qu'ils lui laissent la place libre, pour que l'Esprit s'incarne en eux. Depuis le jour où Jésus les a appelés, jusqu'à ce jour de Pentecôte, à longueur de temps, par Jésus, l'Esprit les travaillait. 

L'Esprit les épurait, repoussait les forces de ténèbres et de mort qui les habitaient. La fulgurance de l'Esprit, en ce jour de Pentecôte, est l'aboutissement d'une longue histoire avec Jésus, en même temps qu'elle est le commencement d'une vie nouvelle
Il aura fallu de longues années d'apprentissage pour poser des actes d'Apôtres !    

Aujourd’hui, comme les apôtres nous sommes invités à « appeler sans cesse l’Esprit pour qu’il soit présent dans nos vies » et pour qu’Il nous aide à prier 

L'Esprit de vérité, nous conduira dans la vérité tout entière, annonce Jésus à ses disciples et à nous aujourd’hui. En l'accueillant sans cesse nous sommes en formation continue : nos cœurs et nos regards s'ouvrent, grandissent et s'ajustent à Celui en qui Dieu à mis tout son amour.

L'Esprit Saint est "le don de Dieu" par excellence, un cadeau de Dieu et, à son tour, il communique divers dons spirituels à celui qui les accueille.  L'Église en distingue 7 : un nombre qui exprime la plénitude :
Le don de Sagesse : "Voir avec les yeux de Dieu, entendre avec les oreilles de Dieu."
Le don d'Intelligence : "Comprendre les choses comme Dieu les comprend."
Le don de Conseil : Prier en silence dans le bus, dans la rue : "Seigneur, conseille-moi."
Le don de Force : "Antidote à la paresse et au découragement."
Le don de Science : "La création n'est pas la propriété d'un petit nombre. "
Le don de Piété : "Le don de piété que nous donne l'Esprit-Saint nous rend doux, nous rend sereins, patients, en Paix avec Dieu, au service des autres avec douceur"
Le don de Crainte de Dieu : "Le don de crainte de Dieu, c'est être conquis par le Seigneur."

C’est le moment de dire à l’Esprit : "Viens, viens Esprit Saint, réchauffe mon cœur. Viens et enseigne-moi à prier, enseigne-moi à regarder le Père, à regarder le Fils. Enseigne-moi quel est le chemin de la foi. Enseigne-moi comment aimer, et surtout enseigne-moi à avoir une attitude d’espérance et de confiance."

Dans le gémissement ineffable de l’Esprit, nous prions avec Toi :
Viens, Esprit Saint !  ( Charles SINGER )

Viens, Esprit Saint ! Viens donner la douceur et nous pourrons tendre la main au lieu de juger et de condamner ! 
Viens, Esprit de Dieu, viens nous donner la joie et nous pourrons distribuer la fête à ceux qui ont perdu l'espoir ! 
Viens, Esprit Saint ! Viens nous donner la confiance et nous pourrons tenir puisque Dieu est notre fidèle ami ! 
Viens, Esprit de Dieu, viens nous donner la paix et nous pourrons construire des ponts entre tous les hommes. 
Viens, Esprit Saint ! Viens nous donner le courage et nous pourrons réaliser les actes à la manière du Christ ! 
Viens, Esprit Saint ! Viens sur notre terre, viens souffler dans la vie des vivants la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ ! 
Viens, viens faire danser dans le cœur des vivants le feu de l'Amour de Dieu

« MARANA THA ! »
« VIENS, SEIGNEUR ! »
Et Jésus dit : « OUI, VOICI QUE LE VIENS »

Equipe Evangile@Pentecôte – Extrait par François Roger de l’Echo d’Ozanam N°353 
de Vincent Ravince spiritain et de l'équipe de coordination pastorale  –  Peinture Berna

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Méditation 6e Dimanche de Pâques

14 Mai 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Jean (14, 15-21)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

« Il vous donnera un autre Défenseur … » 

L’heure est venue où les apôtres n’ont plus d’autres raisons de suivre Jésus que leur amitié. Et en disparaissant à leur regard, Jésus fait passer ses disciples par un dépouillement total. Seul demeure cet amour qui va ne va plus cesser de grandir ! « Moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre défenseur qui sera toujours avec vous... » « L’Esprit de Vérité » nous enseigne à aimer Dieu pour Dieu, et à recevoir par surcroît tout le reste, devenant capables d’aimer tous les autres pour eux-mêmes.

C'est l'œuvre de l'Esprit de faire des œuvres incroyables, signes de la Présence de Dieu auprès de nos sœurs et de nos frères en humanité. À nous, comme le dit le Pape François aux 12 000 jeunes de Hongrie, de savoir couper nos smartphones pour faire silence, un vrai silence ; afin d'écouter l'Esprit qui nous travaille de l'intérieur et en vérité. 

Si, quotidiennement, nous le laissons nous habituer à sa Présence en nous, nous deviendrons "chemin, vérité et vie" pour celles et ceux que le Seigneur nous donne comme compagnons de voyage. En avant pour une communion à l'Esprit de Vérité.

 

Equipe Evangile@Peinture - Extrait de l'Echo d'Ozanam N° 351 - Vincent Ravince spiritain - Peinture Berna

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Méditation 5e dimanche de Pâques 2023

7 Mai 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Jean ( 14, 1-12)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père. »
 

« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »

Les termes de l’Évangile évoquent le voyage « partir, revenir, chemin ». Les Apôtres s’interrogent sur le lieu où Jésus se rend. Jésus prend l’image du chemin. Il invite les Apôtres à lire les événements à un autre niveau, plus profond, plus vital. 

Les chemins entre le Christ et les disciples, contrairement aux apparences, ne se séparent pas ; c’est un autre chemin qui s’ouvre. Jésus évoque moins un départ qu’un nouveau mode de présence, une nouvelle communion avec le Père : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi ». 

Si voyage il y a, il s’agit avant tout d’une aventure spirituelle, d’un déplacement intérieur, d’un saut dans la foi. La mort de Jésus sur la croix suggère son départ, mais sa mort même conduit à une communion nouvelle. 

Au moment où Jésus semble perdre sa vie, il la gagne et nous la donne.  Au moment où le mensonge et l’injustice semblent prendre le dessus, la résurrection fait éclater la Vérité.

Notre chemin avec le Christ ne s’arrête pas avec la croix, il devient au contraire un chemin de Vérité et de Vie. Sa disparition devient révélation. « Croyez-moi ! Je suis dans le Père et le Père est en moi », dit Jésus à ses disciples.

Jésus leur livre ici le secret de sa consistance de Fils. C’est le Père qui lui permet d’avancer vers ce qui l’attend. Il est l’aimant de toute sa vie et de son action. Et les disciples sont d’ores et déjà pris dans cette attraction et cette attirance. Mais ce chemin-là est une grâce et non un bien que l’on s’arroge. Le sens de notre vie, son orientation vers le Père, nous les devrons toujours au Visage qui l’a révélé.

Transfiguré par de cette proximité pérenne, Jésus crée un pont entre ciel et terre. Chacun de nos pas, c’est lui qui les affermit. C’est lui qui attise notre goût pour la vérité et réveille la vie engourdie par le danger.
 
Jésus nous partage et nous apprend sa vie de Fils. Une vie exposée qu’il nous balise et qu’il nous offre à vivre sans peur de ce qui pourrait venir. Le plus grand bien nous attend et nous héberge déjà : être avec Jésus. Il est le garant de nos jours. Il sera là toujours. C’est la promesse de l’amour.

Equipe Evangile@Méditation – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°350 – Vincent Ravince spiritain – Peinture Bernadette Lopez
 

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Méditation 4e dimanche de Pâques

30 Avril 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Evangile selon saint Jean (10,1-10)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
 

PLEINEMENT ENGAGES ET RELIES

Ce 4ème dimanche de Pâques est, de manière habituelle, le dimanche des vocations, avec la parabole du Bon Berger qui connaît ses brebis. Et hier soir a eu lieu la finale pour la coupe de France où l'attention s’est déporter sur les sifflets et cartons rouges plus que sur le match lui-même.
Depuis de semaines, nous sommes habitués à ces qualificatifs, attribués aux dirigeants, d'être "hors-sol", ou "déconnectés" de la réalité.

En ce dimanche des vocations, nous pouvons prendre pour nous, chrétiens pratiquants plus ou moins réguliers, ces qualificatifs d'être "hors-sol" ou "déconnectés", à l'image de nos sociétés. Nous allons prier pour les vocations, à une époque où nous constatons un retour en force de la sacralisation du prêtre, au sens où il ne devrait s'occuper que de ce qui est "sacré". 

Mais nous pensons alors le "sacré" comme un univers à part réservé au "grand prêtre", comme au temps de la 1ère alliance, de l'ancien testament. 

Jésus a été mis à mort par ces chefs religieux enfermés dans ce "sacré" comme un privilège. Jésus, par toute sa vie et en donnant sa vie pour les petits, les exclus, les plus pauvres, les blessés de la vie a manifesté, de manière entière et définitive, que notre Dieu est un Père qui se fait proche ; et combien son amour n'a pas de limite pour nous rejoindre au plus bas, et même dans la mort. Pour Jésus Christ ressuscité, tout homme est une histoire sacrée. Baptisés, nous sommes appelés à témoigner, en nous mettant au service de nos frères et sœurs qui sont les plus loin de nous.

Le vrai Berger connaît ses brebis et les invite à sortir de l'enclos.
Comme c'est difficile de sortir de nos enclos, de nos visions étroites. Car nous sommes comme tous les humains : nous voyons d'abord nos propres intérêts personnels ou familiaux. Et nous n'arrivons pas à écouter et comprendre le point de vue de l'autre, des autres. Nous sommes de plus en plus déconnectés de la réalité qui nous entoure.

Baptisés nous avons la mission de témoigner de l'évangile Bonne Nouvelle pour notre humanité. Mais, au lieu de cela, nous accusons les autres de tous les défauts pour masquer nos propres incohérences. 
Le vrai Berger ouvre la porte de la bergerie, nous invite à sortir, et à aimer comme Lui. À sortir et à aimer comme Lui. Comme Lui savoir nouer le tablier...

Aujourd’hui, nous prions pour les vocations, pour que des baptisées et des baptisés sortent et se mettent au service de toute l'humanité aimée de Dieu.

Au Soudan, dans les conflits armés, plus de 500 morts à cause d'hommes qui ne défendent que leurs intérêts. En Ukraine, des milliers de familles ne dorment plus et sont dans le deuil quasi permanent. Et dans tant de pays, la sécheresse et la famine s'amplifient. 

En priant et en nous donnant, ne soyons plus déconnectés mais pleinement engagés et reliés.
Prière pour les vocations

Père de miséricorde, qui as donné ton Fils pour notre salut
et qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit,
donne-nous des communautés chrétiennes vivantes, ferventes et joyeuses,
qui soient source de vie fraternelle
et qui suscitent chez les jeunes le désir de se consacrer à Toi et à l’évangélisation.
Soutiens-les dans leur application à proposer une catéchèse vocationnelle adéquate et différents chemins de consécration particulière.
Donne la sagesse pour le nécessaire discernement vocationnel,
afin qu’en tous resplendisse la grandeur de ton Amour miséricordieux.
Marie, Mère et éducatrice de Jésus,
intercède pour chaque communauté chrétienne, afin que,
rendue féconde par l’Esprit Saint,
elle soit source De vocations authentiques au service du peuple saint de Dieu.
Amen


Equipe Evangile@méditation -  extrait de l’Echo d’Ozanamm N°349 – Vincent Ravince spiritain – peinture Bernadette Lopez
 

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Méditation 3e dimanche de Pâques

23 Avril 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Evangile selon saint Luc (24, 13-35)

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »

Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. »

Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
 

MARCHE ÉPIPHANIQUE 

En ce 3ème dimanche de Pâques nous entendons l'évangile de ces deux disciples d’Emmaüs qui sont dans une profonde déception après la crucifixion et la mort de Celui qui avait suscité toute leur espérance. Ils reviennent en arrière, ils se séparent du groupe et de la communauté des disciples. Ils ont perdu le "sens" et le goût de la vie et de l'histoire qu'ils ont vécu. "Insensés ! " leur dira l'étranger qui chemine avec eux, et qui vient d'écouter patiemment leur récit désespéré qu'ils se repassent en boucle comme un disque rayé.

Cet étranger va relire et relier avec eux ce qu'ils connaissent de la Parole de Dieu pour "éclairer" tous ces événements. 
Cet étranger qui marche avec eux, et qui demeure avec eux va refaire un geste : le partage du pain. Geste qui va être comme une résurrection, geste qui va les sortir de leurs tombeaux, geste qui ravive leur mémoire et le sens de l'histoire ! Leurs cœurs se réchauffent, leurs yeux s'ouvrent : ils le reconnaissent, Jésus ressuscité. 

Le Ressuscité disparaît à leurs yeux pour demeurer à tout jamais dans leur cœur ... car enfin les disciples d'Emmaüs ont dépassé l'engrenage de leurs enfermements et aveuglements ; de tout leur être ils croient. Une foi que plus rien ne pourra leur ravir. Ils recommencent à vivre et retrouvent la communauté de leurs frères et de leurs sœurs.

Luc écrit ce récit pour nous qui sommes comme ces deux disciples, parfois "insensés", incapables de sortir de nos récits rétrécis que nous nous répétons en boucle pour nous sécuriser, et par peur d'oser vraiment "croire". On ne peut pas être chrétien tout seul, sans une communauté, sans un partage autour de la Parole et de nos vies, sans les signes visibles de la proximité de Dieu qui s'est fait serviteur et aimant jusqu'à mourir pour l'humanité, sans nous laisser "envoyés" pour être "sœurs" ou "frères" universels, témoins passionnés pour que naisse la Fraternité, le Royaume de Dieu déjà parmi nous.

Le chemin épiphanique d'Emmaüs est encore bien actuel. Marchons sur le chemin de la vie , dialoguons, écoutons, ouvrons nos yeux et nos cœurs, devenons semeurs de paix et de joie. Alléluia !
 

Equipe Evangile@Méditation – Extrait de l’Echo d’Ozanam N° 348 - Père Vincent Ravince spiritain - Peinture Bernadette Lopez dite Berna

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Méditation dimanche de la Divine Miséricorde

16 Avril 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Évangile selon saint Jean (20, 19-31)

C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.
 

Chargés de paix

La résurrection est une sorte de "conquête de l'espace". Jésus ressuscité vient faire éclater nos prisons et nos carapaces blindées. Prisonniers de nos habitudes, incarcérés dans nos peurs, coincés dans nos rancœurs, nous sommes bousculés par le Vivant, appelés à ouvrir nos horizons et nos cœurs. 

L'Eglise qui témoigne du Ressuscité est appelée à créer de nouveaux espaces de liberté où chacun puisse exister avec ses faiblesses et blessures et se laisser consoler, pardonner, transfigurer dans l’espérance par le Christ. 

La miséricorde nous ouvre sa porte, entrons dans nos espaces intérieurs. Avec Thomas, découvrons que les yeux ne suffisent pas, et qu'il nous faut traverser des nuits d'épreuves et de blessures pour voir se lever la Lumière. Découvrons que parfois les mains ne suffisent plus, et qu'il faut la douceur du cœur pour nous guérir du désespoir ! 

Quand j'ai peur, quand je me sens usé, 
c'est souvent parce que tout repose sur mes épaules, 
sur mon énergie, sur ma volonté. 
Alors les portes se verrouillent de l'intérieur ! 
Mais toi, Seigneur, tu viens 
et tu m'appelles à sortir de moi, 
à aller vers toi, à me donner 
et à tout te confier. 
Alors, les verrous peuvent sauter, 
et ton Esprit en moi travailler ! 
O Christ, toi notre frère crucifié, ressuscité, 
fais-nous voir l'amour du Père, 
donne-nous de toucher la beauté d'être aimé, 
permets-nous de sentir ta présence en nos cœurs, 
et d'entendre le souffle de ton Esprit nous redire : 
"La paix soit avec vous !"

Nous voici donc, avec les apôtres et les disciples de tous les temps, épris de ce Maître en amour qui nous revêt aujourd’hui de sa tunique sans couture et nous charge de distribuer son amour sans partage ni condition, chargés de paix pour tous.
 

Elargis, Seigneur, notre cœur de Ton cœur Miséricordieux et garde-nous dans le souffle de Ton Esprit !

 

Equipe Evangile@Peinture – Extrait de l’Echo d’Ozanam N°347 – Père Vincent Ravince  spiritain – Penture Bernadette Lopez


 

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Méditation dimanche des Rameaux et de la Passion

2 Avril 2023 , Rédigé par Espace Liturgique Publié dans #Méditation Dominicale

Evangile selon saint Matthieu (21, 1-11)
(Passion: Mt 26, 14-27, 66)

Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : « Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : “Le Seigneur en a besoin”. Et aussitôt on les laissera partir. » Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »

Qui est cet homme ? 

Nous entrons dans cette grande semaine où Jésus prend sa vie à bras le corps et en donne le sens ultime. Semaine pleine de signes, de sens, de mort et de vie ; semaine sainte ! Cette semaine a commencé par cet évangile où Jésus fait son entrée la ville de Jérusalem montée sur un âne : Signe de l'humilité de Dieu !

Durant cette semaine éprouvante et sainte, Jésus vient nous rejoint au plus profond de nos nuits de solitude et d'abandon, de découragement et de désespoir, de violence et d'intolérance, de mensonges et de divisions. Pleinement homme et se révélant ainsi pleinement Fils d'un Dieu qui se fait le plus proche possible, qui descend le plus bas possible pour être là, avec nous. Et nous relever avec Lui. Pour déjà nous ressusciter avec Lui.

Aujourd’hui, nous agitons ces rameaux que nous mettrons dans nos pièces, tombes, ou porterons à des proches et amis. Rameaux pour dire, avec toute la création, que nous voulons Le suivre... jusqu'au bout ? 

Nous sommes et serons peut-être de celles et de ceux qui se détournent et se détourneront de Lui pour l'abandonner seul face aux puissants et aux violents, comme la foule qui chante un bel "Hosanna" à pleine voix.

Qui est cet homme ? C’est le prophète Jésus de Nazareth, dit la foule qui l’entoure. Jérusalem doit encore faire le dernier bout de chemin et recevoir en lui le Fils de Dieu. Il faudra pour cela une mort pour que les yeux se décillent.

Quelques soient nos erreurs, refus et chemins de traverse, nous le croyons, le Christ est là pour nous, avec nous jusqu'au bout !  La joie est donc en route. Elle va connaître des heures noires, mais elle ne sera pas vaincue par les ténèbres. Le jour est ordonné à la lumière

Grande et forte semaine sainte !

Equipe Evangile@Peinture  –  Extrait de l’écho d’Ozanam N°345  - Vincent Ravince spiritain  –  Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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