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Le berceau du fer

Un champ mi-figue mi-raisin ?

28 Février 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Un champ mi-figue mi-raisin ?

Voilà une page d'Evangile un peu déroutante mais qui sonne comme un recadrage... Le point de départ c'est un fait divers: le massacre de gens en train d'offrir un sacrifice, donc d'accomplir un acte religieux. Et puis un second: la mort de gens écrasés par la chute d'une tour à Siloé. Dans les deux cas, rappelle Jésus, personne n'a mérité ce qui est arrivé. Les victimes ne sont coupables de rien !

Les occasions d'actualiser les exemples de ce type aujourd'hui ne manquent pas. Combien de faits divers nous arrachent ce sentiment d'incompréhension ? Les victimes d’accidents, d’attentats aveugles, de catastrophes naturelles, inondations, cyclones...Finir ainsi n'a pas de sens... Alors, dit Jésus, il est temps de se rendre compte qu'il y a une manière de vivre qui peut nous extraire de ce malaise, mi-figue mi-raisin.

Les textes du jour nous entraînent à aller plus loin. L'image du vigneron fait écho à Jésus, qui vient prendre soin de nous pour que nous portions du fruit. Et notre vie a du sens tant que ce fruit demeure. Jésus vient donc nous rappeler qu'il y a urgence à vivre et à aimer, à changer....

Le cœur du Carême est notre conversion radicale. Cette Année de la miséricorde insiste sur cette radicalité, sous la forme d’un pèlerinage à faire ou de gestes symboliques à accomplir, mais aussi en nous tournant complètement vers notre Père : ce Dieu qui appelle, celui qui connaît la misère de son peuple, ses souffrances. Il est celui qui libère intérieurement. . Et si notre vie et notre justice résident dans l'amour que nous y injectons, alors la mort n'a plus de prise sur notre vie puisque nous savons l'amour éternel...

On pourrait dire que le Carême est un temps où le laboureur retourne ses terres, y apporte le fumier nécessaire, aère la terre. Mais c’est bien de nous qu’il s’agit. Nous sommes invités à nous laisser retourner radicalement par ces interpellations de Dieu qui est avec nous et, par le baptême, en nous.

Puissions-nous donc, en ce 3e dimanche de carême, accueillir la grâce de Dieu qui nous veut en vie, et nous arrache au non-sens qui pourrait nous guetter, en nous rappelant le sens profond de notre existence qui est d'aimer jusqu'au bout. Alors, quand ils surviendront, la mort et le non-sens ne nous surprendront pas. Ils n'auront pas le dernier mot.

Méditation des Equipe Evangile@Peinture et Prions en Eglise
Peinture de Bernadette Lopez- Frib
ourg

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