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Le berceau du fer

meditation

Ultime tentation

20 Novembre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Jésus est en croix. Le voici cloué dans cette ultime solidarité entre deux malfaiteurs. L'écriteau dit juste. Jésus est roi. Et il est en train d'exercer sa royauté.

Il n'est pas roi pour lui-même. Il est le roi de ceux qui le reçoivent. Il est le roi nu et pauvre des sans titres, des sans pouvoir, des humiliés et des exclus, des repentants et des craignant Dieu. Il n'exerce pas son pouvoir pour son service. Il y renonce pour lui-même.

Sa royauté est au service de ces autres qui l'ont conduit là. L'amour va jusque-là, la mort de la croix pour que rien n'échappe à son pouvoir : pardon pour tous. Non, ce n'est pas un point final, mais le point focal et décisif. Jésus est venu pour cette heure: pour ouvrir les bras à tous les fautifs, les souffrants, et les ignorants.

La reconnaissance de cette véritable royauté du Christ sera faite par l’un des malfaiteurs condamnés avec lui. C’est au moment où Jésus est dépouillé de tout, où retentie les ricanements des chefs, les moqueries des soldats et les injures d’un des malfaiteurs qu’éclate son pouvoir de sauver et de conduire au Paradis ceux qui, comme le bon laron, se confient en son amour crucifié. «  Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans la Paradis.. »

Il n’est pas celui qui se sauve lui-même, mais celui qui aime jusqu’à la croix. Notre royauté est de croire en lui. Puissions-nous donc rester avec lui de bout en bout, ne pas quitter sa parole, pour que nous prenions chair, corps et sang, de son souffle.

Equipe Evangile@Peinture- peinture Bernadette Lopez- Fribourg

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Le Temple Nouveau

13 Novembre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Cette parole de Jésus dans l'Evangile d'aujourd'hui a de quoi ramener les pieds sur terre. L'émerveillement causé par le Temple est balayé par le regard de Jésus qui en annonce la destruction. La fin du Temple et de ses dévotions... Le temps ne sera plus à l'inscription du sacré dans les pierres, mais à l'incarnation du divin dans la chair. Jésus a ouvert une nouvelle ère, initie au culte nouveau. Il s'agit d'être au milieu du monde en proie à tous ses déchirements et d'être le temple nouveau, celui de la présence de Dieu. Présence de chair et de souffle: persécutée, livrée mais inspirée pour rendre témoignage au nom de Jésus.

Le monde est en douleurs d'enfantement. La violence qui le traverse depuis la nuit des temps a toujours trouvé des témoins qui ne lui ont pas donné prise. Des témoins qui ont choisi la vie et qui l'ont reconnu et reçue de Jésus. Pour son nom, ils ont choisi d'être ces balises où l'amour et la vérité ont rayonné au risque de leur vie. Risquer sa vie ainsi, c'est la conserver dit Jésus. Puissions-nous donc entrer toujours plus profondément dans le mystère de cette vie qui prend le risque de vivre et d'aimer comme Jésus.

C'est chaque jour que Jésus a promis d'être avec nous. Il nous prend avec lui pour nous introduire dans son point de vue: d'en haut.

 Méditation de l’équipe Evangile@peinture – peinture Bernadette Lopez-Fribourg

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Notre Dieu est-il le Dieu des morts ou des vivants ?

6 Novembre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Les Saducéens étaient, politiquement, la classe dirigeante en Israël. Dans le domaine religieux, ils étaient beaucoup moins stricts que les Pharisiens. Ils collaboraient aussi avec les autorités romaines, qui en avaient fait des gens riches et influents. Leurs contacts fréquents avec la société romaine païenne avait fini par contaminer leur foi ; affectant leur représentation de Dieu. C’est ainsi qu’il qu’ils ne croyaient pas à la résurrection. Pour eux, l'horizon de vie est donc à concevoir essentiellement sur le plan terrestre. Le bonheur et la survivance de soi reposent sur la capacité à transmettre cette vie à travers une descendance. D'où le drame de la stérilité dans une telle conception.

La foi en la résurrection, et l'horizon de vie ouvert par Jésus est tout autre. La vie terrestre n'étant pas le terme ultime de la vie, il ne faut pas y voir le lieu ultime de son épanouissement. Au contraire. C'est même le lieu où l'on peut déjà éprouver en soi les conséquences pratiques de cette vie future. Non seulement il n'est plus nécessaire d'entrer dans le souci de la seule perpétuation de la vie biologique, mais un autre lien apparaît avec force, propre à dessiner une nouvelle forme de vie. Le souci de la descendance s'estompe au regard du souci de l'ascendance. Ce qui prend le pas c'est la reconnaissance de ce lien fondamental qui nous a posés dans la vie et dont l'amour humain est le véhicule: la paternité de Dieu. Toute notre vie est l'espace de cette découverte et de la préparation à la plénitude de signification de ce lien: la résurrection. La puissance d'amour de Dieu le Père qui appelle à sa vie, à la vie en plénitude, brisant ainsi le pouvoir de la mort: c'est cela la résurrection, une re-création.

Certains, par la vie religieuse, choisissent de vivre déjà sous le signe de cette ascendance et de cette relation comblante, et du coup d'en être des signes pour les autres. Mais c'est en fait une capacité que nous avons tous d'en vivre dès maintenant. C'est une conséquence du baptême dans lequel nous avons été plongés. Onction indélébile qui constitue notre boussole intérieure, notre capacité à reconnaître la lumière de la vérité et de l'amour.

Puissions-nous donc, quel que soit notre état de vie, vivre d'ores-et-déjà dans la joie de cette ascendance divine qui trace pour nous un horizon qui dépasse toutes nos espérances. Car la résurrection, c'est maintenant: corps et sang du Christ qui nous tourne inlassablement vers son Père et notre Père, vers son Père et tous nos frères.

Méditation de l’équipe Evangile@Peinture – Peinture Bernadette Lopez – Fribourg 

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Jésus a posé sur moi son regard

30 Octobre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

 

Jésus est en route. Traversant Jéricho, il crée l'événement et les foules se rassemblent pour le voir. Zachée, le chef des collecteurs d'impôt ne fait pas exception. Lui aussi veut voir Jésus. Mais empêché par sa petite taille, il fait preuve de détermination et de débrouillardise en se hissant sur un arbre. Non seulement il peut voir, mais c'est lui qui est vu par Jésus. « Zachée, descend vite de ton arbre, aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer dans ta maison ».

Et voici Zachée debout, tout en action, se mettant en quatre pour s’ajuster à celui qui a posé sur lui son regard, pour s’accorder à celui qui lui ouvre un avenir, en le tournant vers les autres. Et cela change tout pour Zachée. Son cœur se met à l'unisson avec Jésus et il comprend immédiatement ce qu'il lui faut réajuster dans sa vie. Son péché ne peut résister à la proximité de l'amour qui l'étreint. Il est vidé de son pouvoir. L'homme est remis debout, s'ouvre à l'écoute de Dieu prêt à le suivre...

Jésus n'a cessé de nous montrer que personne n'est trop loin, exclu, malade, pécheur. Parce qu'il a su se faire proche de tous, en posant sur chacun de nous son regard, un regard qui fait grandir l’homme. Cela dessine du coup un style de vie pour l'Eglise que nous sommes, en chemin, à la suite du Christ, à aimer à la manière du Dieu, à voir le monde avec le regard de Jésus, à accomplir les œuvres de miséricorde,  pour venir apporter sa joie à ceux qui se sentent trop petits pour y prétendre.

Puissions-nous donc en ce dimanche être réveillés dans notre désir de suivre le Christ dans le périple qu'il nous désigne aujourd'hui, comme disciples-missionnaires du Christ à la recherche de tous ceux qui sont perdus spirituellement pour les retrouver et les remettre debout. « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison… Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ».

Méditation de l’Equipe Evangile@peinture – peinture Bernadette Lopez – Fribourg

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Juste prière

23 Octobre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Jésus nous délivre aujourd’hui un bel examen de conscience pour tester notre prière. Essayons de voir où nous en sommes… 

La prière est d’abord un déplacement : un mouvement vers le temple, c’est-à-dire, vers le lieu de présence de Dieu. Le texte nous dit même une montée. La prière est donc premièrement cet effort de l’homme de se tourner vers Dieu pour s’adresser à lui : de tout son être. Tout va devenir parole. Posture et pensées vont mettre en lumière l’être intérieur. Devant Dieu, l’homme se révèle, se dévoile. Parole de louange et d’action de grâce pour ce qu’il est. La prière devant Dieu nous révèle qui nous sommes. 

Elle est aussi une prière de demande adressée à Dieu : montre-toi favorable, dit humblement le publicain. Parole de confiance qui attend de Dieu ses bienfaits. La prière est le contraire de la suffisance. Elle est ouverture extériorisée et attente de bienfaits. 

Elle est, enfin, descente, retour vers la vie. C’est en chemin que s’observe l’exaucement, la réalisation de la prière. On nous dit alors que la prière justifie, élève. La distance qui nous sépare de Dieu est abolie. C’est Dieu qui s’approche. Ce n’est plus l’homme qui monte mais Dieu qui l’élève. Dieu est le sujet de notre vie spirituelle. 

Dans la prière, nous apprenons à le laisser faire. C’est lui qui nous met debout. Parce que c’est à genoux dans notre cœur que nous demandons ses dons. Demandons-lui donc d’être réellement et chaque jour notre Dieu. Alors il pourra nous donner sa vie. Sa réponse ne tarde pas. Elle nous devance même. C’est aujourd’hui : corps et sang à partager, frères et sœurs à devenir.

Méditation Equipe Evangile@peinture – peinture Bernadette Lopez - Fribourg
 

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Tenir notre service de la prière- méditation 29e Dimanche du T.O.

16 Octobre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation


Intéressant détour pédagogique utilisé par Jésus pour enjoindre ses disciples à ne pas se décourager dans la prière. D'abord parce qu'en parlant d'un juge et d'une de ses justiciables, il fait ainsi le lien entre prière et droit. Il est légitime de faire recours au droit. Il est aussi légitime de prier et de prier sans cesse. Dieu est celui qui écoute la prière de son peuple et le cri de ses enfants depuis l'aube des temps. Il n'a cessé d'inventer pour eux des marques de son amour et de sa présence. Dieu est le premier à rendre justice à ceux qu'il aime. En Jésus, il a même révélé son visage. Il est celui qui prie pour eux jour et nuit. 

Ensuite, par cette parabole, il établit une connexion entre prière et justice. La prière demande que justice soit faite. La prière demande au fond que la réalité soit conforme à ce qu'elle devrait être. Mais sous quel point de vue ? Ce qui m'arrange, comme ce juge qui rend justice ni pour Dieu, ni pour les hommes, ni même pour le droit, mais pour lui-même et sa tranquillité ? Ou bien la prière est-elle autre chose que la réalisation de mes souhaits? 

Jésus est clair. La prière est l'acte de la foi. Et la foi, c'est la manière qu'a Dieu de se communiquer à moi. La foi, c'est ce que je reçois de la part de Dieu et que je tiens pour vrai. La foi c'est quand je l'accueille et que je le laisse être ce qu'il est dans ma vie: Dieu. "A Dieu rien n'est impossible" avait annoncé l'ange Gabriel à Marie, et à travers elle à toute l'humanité. Son acte de foi nous entraîne encore aujourd'hui, ainsi que les mots de sa prière: "qu'il me soit fait selon ta parole". Voilà la prière continuelle à laquelle nous sommes invités, non pas pour faire entrer Dieu dans mes projets, mais bien pour entrer dans les siens. 

Puissions-nous donc en ce dimanche nous réjouir de cette invitation renouvelée à tenir notre service de la prière en ces temps bouleversés, et à persévérer quoiqu'il arrive pour que son règne vienne.

méditation de l’équipe Evangile@peinture – peinture de Bernadette Lopez- Fribourg
 

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Il faut avoir la foi pour reconnaître l'action de Dieu en nous

9 Octobre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Il faut avoir la foi pour reconnaître l'action de Dieu en nous


Dans l’Evangile de ce dimanche, tout commence par un cri : « Jésus, maître, prend pitié de nous ».
A ce cri de foi, d’espoir pour ces personnes qui souffrent de leur maladie et de leur ségrégation, Jésus est sobre dans sa réponse : « allez vous montrer aux prêtres ».
Et chemin faisant les voici purifiés. Neuf continuent d’avancer vers les prêtres pour le constat de la guérison. Un seul rebrousse chemin pour revenir à Jésus. En termes statistiques, Jésus affiche pour le moins un maigre taux de retour. Un sur 10. C'est peu. On peut d'ailleurs sentir dans la remarque de Jésus une pointe de déception. D'autant plus que le seul cœur reconnaissant se révèle être un samaritain, un étranger.

Le Samaritain revient vers Jésus avec tout l’enthousiasme de son être, glorifiant Dieu à pleine voix, se jetant à ses pieds en lui rendant grâce. Son bonheur est un acte de reconnaissance envers celui qui l’a guéri. Mais c’est aussi un acte de foi en ce Jésus qui a manifesté son amour et son pouvoir divin. Le lépreux sait qu’il retrouve la netteté dans son corps par la grâce de Dieu. C’est pour cela qu’il le manifeste avec conviction. Et si dans la première lecture la parole de foi vient de Naaman, le Syrien, là dans l’Evangile c’est Jésus qui fait le passage de la guérison à la foi en disant au Samaritain : « Relève-toi, et va, ta foi t’a sauvé ».

Il est frappant de constater dans les lectures de ce dimanche le rapport qu’il y a entre Dieu et l’étranger. Le Dieu de Jésus Christ n’est la propriété de personne. Il n’est pas attaché à un territoire, ni à une nation, ni confiné dans nos églises… Et ce qu’il a de plus cher, son amour sans limite, s’adresse à tous les hommes et à toutes les femmes sans exception. Cela ne doit-il pas ouvrir notre cœur, notre regard en les modelant sur ceux du Seigneur ? Quels que soient notre culture, notre langage, notre race; Dieu, en la personne de Jésus Christ, nous invite à ne pas nous replier sur nous-mêmes, à ne pas nous enfermer dans nos valeurs, mais à savoir reconnaître et admirer les richesses spirituelles et culturelles qui se trouvent dans les personnes qui ne sont pas de même ethnie ou de la même régions, du même pays, à apprécier et admirer ces richesses spirituelles et culturelles qui se trouvent dans les peuples du monde.

Nous comprenons pourquoi l'eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne. Elle est la célébration du don de Dieu et le signe de notre accueil reconnaissant de ce don. Elle ouvre en nous le chemin de la Parole et nous dispose à son geste. Nous devenons l'espace visible du don de Dieu, offert à tous, montrant à tous la seule attitude possible devant le Christ: celle du prosterné. Par lui, avec lui et en lui. Le Christ nous oriente de l'intérieur vers son Père.

Puissions-nous donc laisser monter en nous cette action de grâce, ce merci pour la vie du Christ dans la nôtre et en nous relevant offrir au monde le geste qui sauve.

Méditation extraite du Père Joseph Ballong – Peinture de Bernadette Lopez

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Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde

2 Octobre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde


Avez-vous déjà regardé la taille d’une graine de moutarde ? Un millimètre environ. Petit, vraiment tout-petit. Avez-vous déjà regardé sa taille une fois poussée : elle peut atteindre un mètre. La question n’est pas de savoir comment augmenter notre foi mais tout simplement d’accueillir cette petite graine en nous. Ensuite, elle fera son chemin pour peu que nous la reconnaissions et que nous en prenions soin. Elle poussera librement, elle se déploiera et portera du fruit, de beaux fruits.

Mais si nous lui demandons de pousser comme nous le souhaiterions, plus vite, plus haute, plus verte…, nous risquons d’être plus que déçus et elle ne correspondra sûrement pas à nos désirs. A travers cette image, Jésus nous invite à élargir notre regard. Inutile de chercher à quantifié ou à vouloir maîtriser notre foi ; un peu comme au poker : parfois surpris, quelquefois heureux, souvent déçus, très déçus.

Élargissons notre regard, émerveillons nous de la prodigalité de la nature, même si à nos yeux nous n’avons rien fait, mais tellement aux yeux de Dieu... si nous prenons soin, tout simplement, de ce qui nous a été donné. C’est un esprit de force que Dieu nous a donné. Mettre en œuvre la puissance de cette force de Dieu par la foi, c’est faire l’expérience que rein n’est impossible à Dieu ? Là où rien ne semblait pousser, c’est soudain la vie, l’amour, la rencontre..

C’est alors qu’il devient possible de comprendre les paroles de Jésus : « La foi déplace les montagnes ». Déplacer les montagnes, se donner gratuitement, vivre la miséricorde deviennent alors les œuvres de porteurs de la graine de moutarde, insignifiantes et pourtant chargée de tant de promesses. Que notre prière soit et l’impossible portera les couleurs de Dieu.

Extrait de la méditation de Emmanuelle Despointes - peinture de Bernadette Lopez- Fribourg

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Pauvre riche : méditation 26e dimanche du temps ordinaire

25 Septembre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Pauvre riche : méditation 26e dimanche du temps ordinaire


Voilà une nouvelle histoire de Jésus adressée aux pharisiens mettant en scène un riche avec tous ses apparats, ainsi qu'un pauvre, à l'inverse dans l'extrême dénuement. Ils ne sont pas loin l'un de l'autre.

L'un, le pauvre Lazare, est au portail de l'autre. Il est dans son paysage, à tel point que les chiens du riche sont ses familiers. La mort vient pour ainsi dire délivrer Lazare de son calvaire. Un peu plus tard, c'est au tour du riche.

La situation s'inverse pour une part. Lazare est toujours dans le paysage du riche, mais c'est au tour de ce dernier d'être cette fois dans les affres de la torture et de la fournaise. Et il cherche du secours. C'est au père des croyants qu'il s'adresse, demandant que Lazare fasse ce qu'il n'a jamais fait pour lui de son vivant.

C'est étonnant de constater que tout à coup Lazare devient quelqu'un. Il apparaît même comme la solution pour que ses frères ne connaissent pas le même sort que lui. Trop tard, lui assène Abraham. La Loi et les prophètes étaient l'expression de la volonté de Dieu que tous aient la vie. Le partage, l'aumône sont inscrits au cœur de la Loi mosaïque pour veiller à la solidarité entre tous. Se couper de la Loi, c'est se couper de Dieu. Et se couper du frère, c'est se couper de la Loi. Jésus rappelle donc ici le triangle vertueux dans lequel Dieu nous a posé en nous donnant la vie. Dieu, sa parole et autrui, dessinent dans les croyants une filiation et une fraternité assumée dans une solidarité effective.

Puissions-nous donc en ce dimanche retrouver dans notre frère sa valeur de signe, être attentif à ses besoins, et ainsi répondre à la voie que Dieu nous montre pour arriver à la vie, et cette voie c’est l’amour, non entendu comme un sentiment, mais comme un service aux autres, dans la charité du Christ.

Méditation de l’équipe Evangile@peinture – peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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Divine habilité - méditation 25e dimanche du Temps Ordinaire

18 Septembre 2016 , Rédigé par E.A.P Publié dans #Méditation

Divine habilité - méditation 25e dimanche du Temps Ordinaire


L’Evangile de ce dimanche nous parle de la richesse et nous invite à être des gérants fidèles du Royaume de Dieu à travers les petites choses de la vie quotidienne. Voilà l’histoire d’un intendant pas très honnête. C'est le moins qu'on puisse dire! Mais même l'homme riche semble s'amuser de l'habileté et de l'astuce de la dernière heure de son malheureux gérant mis à la porte.

De même Jésus semble vouloir tirer du bon de cette tricherie. Que pouvons-nous retirer pour nous-mêmes de tout cela ? Le gérant avait le souhait de trouver une fois à la rue des personnes reconnaissantes, en dette vis-à-vis de lui. Facile de faire cela avec l'argent d'un autre. Peut-être une autre affaire s'il s'agit de son propre argent. Et pourtant, Jésus encourage à faire de même.

L'argent nous dévoile et nous révèle. Il reflète ce qui compte à nos yeux. Soit il est à notre service, soit nous passons au sien en devenant esclave. Jésus remet les choses en perspective. L'argent passe, mais pas les personnes qui peupleront le Royaume. L'argent doit être au service de la vie et des autres. Il ne peut entre nos mains rester cet argent malhonnête. Il doit circuler et être mû par notre cœur, devenir un instrument au service de la vie de tous.

La logique du Royaume est celle des bras ouverts et non des mains fermées. Le don est sa respiration. Voilà donc un terrain d'entraînement très concret pour s'éprouver en lien de solidarité avec ceux dont nous croisons la route.

Puissions-nous en ce dimanche vivre notre geste de partage et d'aumône avec cette conscience renouvelée et cette joie profonde et anonyme d'un geste qui m'ouvre à la vie et à la peine des autres. D'un geste qui construit en moi une disposition au partage et participe déjà de la construction du Royaume.

méditation Equipe Evangile@peinture- Peinture Bernadette Lopez - Fribourg

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